L'Information Jeunesse en Hauts-de-France

Thématiques
  • Organisation des études
  • Métiers
  • Emploi, Job et Stage
  • Formation continue
  • Vie Pratique
  • Loisirs, Sports, Vacances, Culture
  • Engagement et initiatives
  • Partir à l'étranger
  • Formations
Sous-Thématiques
  • S'informer - S'orienter
  • Scolarités Spécifiques
  • De la sixième au bac
  • Enseignement professionnel et technologique
  • Enseignement supérieur

L'écomobilité pour se déplacer

Publié le : 10/08/2023

Si nos modes de vie évoluent, les Français sont encore très nombreux à utiliser leur voiture quotidiennement.
Pour preuve, 80 % des déplacements s’effectuent en voiture ou en deux-roues motorisés. Et le trafic continue d'augmenter.

Les conséquences de cet usage massif des véhicules motorisés sont de plus en plus perceptibles. Le problème est qu'ils sont néfastes pour notre santé et pour l'environnement. En effet, la circulation routière génère de la pollution (oxyde d’azote, particules et composés organiques volatils), des émissions de CO2 et du gaz à effet de serre, pollution responsable de la mort de 40 000 personnes en France chaque année, selon Santé Publique France.

Pour ces raisons environnementales et sanitaires, mais aussi pour faire des économies (la voiture représente 10 à 12 % du budget des ménages français), il est recommandé d'adopter l'écomobilité.


L'écomobilité en quelques mots

L’écomobilité désigne le fait de privilégier les modes de transports doux, moins nuisibles pour l’environnement, tels que le vélo ou le tramway, plutôt que les moyens de transports classiques tel que la voiture ou la moto.

Pour favoriser l'écomobilité, découvrez sept gestes partagés par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) permettant de réduire l'impact de vos trajets.


 

1. Trajets courts : favorisez la marche et le vélo pour vos trajets courts 

En France 40 % des trajets quotidiens font moins de 3 km. Choisir la marche et le vélo sur ces trajets courts permet de réduire progressivement le recours à la voiture. Pourtant, l’utilisation du vélo, qui permet d’allonger les distances par rapport à la marche, reste très minoritaire en France : il ne concerne que 5 % des trajets alors que 43 % des déplacements sont réalisés à vélo aux Pays-Bas et 13 % en Italie.   

Au-delà de n’émettre aucune pollution, la marche et le vélo sont bénéfiques pour la santé : 30 minutes de pratique quotidienne réduiraient de 30 % les risques de maladie (cardio-vasculaire, cancer, diabète…).

Gratuites ou presque, ces activités permettent également d’économiser une partie importante des coûts liés à l’usage d’une voiture. En effet, parcourir chaque jour 10 km en vélo coûterait jusqu’à 100 € par an contre 1000 € en voiture.
 

 2. Trajets du quotidien : privilégiez les transports en commun 

Les transports en commun, quand ils sont disponibles, constituent une solution pour réduire son impact environnemental et ses dépenses lors des déplacements nécessaires et quotidien, tels que les trajets domicile-lieu de travail. 

À distance parcourue équivalente, une voiture émet 54 fois plus de CO2  par passager qu’un métro et 62 fois plus qu’un tramway. Quant au bus, si ses émissions peuvent être plus importantes, il permet de transporter en une fois un nombre de passagers équivalent à 40 ou 50 voitures circulant aux mêmes horaires.

De plus, plusieurs dispositifs, parfois méconnus, permettent de réduire fortement le coût des transports en commun :

  • la prise en charge des frais de transport par l’employeur à hauteur de 50 % du prix des abonnements nécessaires pour effectuer le trajet domicile-travail (valable sur les transports publics et les services publics de location de vélo) ;
  • le forfait mobilités durables à disposition des employeurs pour proposer jusqu’à 800 € (exonérés d’impôts et de cotisations sociales) à leurs salariés qui privilégient les « mobilités douces » sur le trajet domicile-travail avec les transports collectifs.
 

3. Courses et achats : optimisez vos trajets 

Courses au supermarché, en boutique, au marché… Les déplacements domicile-travail ne sont pas les seuls à être effectués en voiture. Ces trajets multiples ont un impact non négligeable sur les distances parcourues et, par conséquent, sur les polluants émis. Mais plusieurs solutions existent pour réduire leur empreinte carbone :

  • grouper les achats et organiser des parcours qui limitent le nombre d’allers et retours ;
  • favoriser le commerce de proximité pour limiter le nombre de kms parcourus ou faire ses courses à pied ou à vélo ;
  • si possible, utiliser les transports en commun.

Bien que la livraison des achats permette d’éviter l’utilisation de son véhicule, elle reporte l’obligation de transport sur le livreur. Toutefois, il est possible là aussi d’adopter de bons réflexes : par exemple, organiser des commandes groupées, utiliser des points relais pour minimiser les distances parcourues par les camions ou encore accepter des délais de livraison plus longs qui permettent aux distributeurs d’optimiser la logistique. 
 

4. Trajets récurrents ou ponctuels : pensez au co-voiturage 

Quand le réseau de transports en commun n’est pas suffisamment développé, le recours à la voiture peut s’avérer nécessaire. Néanmoins, plusieurs personnes peuvent se rendre au même endroit simultanément (trajet domicile / travail, accompagnement des enfants à leurs activités…). Le covoiturage se présente alors comme un moyen efficace de désengorger les routes et d’économiser le carburant.

L’intérêt du covoiturage réside dans un constat simple : les émissions de CO2 sont divisées par le nombre de personnes qui partagent un même véhicule. Si 30% des Français ont eu recours à cette solution en 2018, cette pratique gagnerait à être généralisée : en semaine, 75 % des déplacements en voiture sont réalisés sans passager et 20 % avec un seul passager.

Depuis le 1er janvier 2023, les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage pourront toucher une prime de 100 €. Pour plus d'informations sur ce bonus, consultez notre article à ce sujet.


 5. Trajets longs : entre le train et l’avion, privilégiez le train 

L’avion ne représente qu’1,7 % des déplacements des Français mais c’est sans conteste le mode de transport qui génère le plus de gaz à effet de serre (60 fois plus que le train par passager et par km). S’il paraît difficile de trouver des solutions alternatives aux vols long-courriers, le TGV constitue une véritable solution pour les trajets en France.

De plus, le train s’avère souvent plus rapide : on estime qu’en-dessous de 700 km, un trajet réalisé en train plutôt qu’en avion représente un gain de temps et une diminution de la pollution. En effet, en plus du vol, il faut tenir compte pour un déplacement en avion, du temps pour accéder à l’aéroport et des délais d’attente imposés sur place (enregistrement, embarquement…).


 6. Véhicule personnel : bien choisir pour diminuer son impact 

Dans la plupart des cas, plus une voiture est ancienne, plus elle est polluante. À titre d’exemple, les véhicules Diesel datant d’avant 2011, qui représentent un tiers du parc total, sont responsables de 91 % des émissions de particules du transport routier. Un changement de voiture peut donc avoir un véritable impact sur l’environnement :

  • choisir un modèle adapté à ses besoins, en taille et en puissance. Les SUV (qui représentent plus d’un tiers des ventes en France) sont plus lourds, moins aérodynamiques, plus gourmands en carburant et produisent donc plus de gaz à effet de serre ;
  • dans la mesure du possible, remplacer son véhicule thermique par un modèle à faibles émissions de CO2 (voiture électrique ou à moteur hybride). Sur l’ensemble de son cycle de vie (production, utilisation, recyclage), une voiture électrique émet globalement trois à quatre fois moins de CO2 que son équivalent thermique.

De nombreuses aides financières sont mises en œuvre par le gouvernement pour inciter au changement de véhicule, avec pour objectif d’écarter les véhicules les plus polluants et de favoriser l’achat de véhicules propres, telles que : 

Notez que les restrictions de circulation, au niveau local ou en cas d’épisodes de pollution, sont amenées à se multiplier : seuls les véhicules les plus propres seront autorisés à circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE).

À cette fin, la vignette Crit’Air permet d’ores et déjà de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes (particules fines et oxyde d’azote).


 7. Consommation de carburant : adoptez une conduite éco-responsable 

Un bon entretien de son véhicule permet de limiter la consommation de carburant :

  • un suivi régulier de sa voiture par un professionnel ;
  • la surveillance de la pression des pneus ;
  • la suppression de toutes charges inutiles (barres et coffres de toit).

Au volant, adopter l’éco-conduite permet de réduire de 20 % la consommation de carburant :

  • démarrer en douceur ;
  • éviter les surrégimes ;
  • anticiper les variations de vitesse en utilisant le frein moteur plutôt que la pédale de frein ;
  • couper le moteur en cas d’arrêt prolongé (plus de vingt secondes) ;
  • ne pas abuser de la climatisation.

Pour les trajets plus longs, limiter sa vitesse à 120 km/h sur l’autoroute réduit les émissions de CO2. Avec une voiture moyenne, un trajet Paris-Lyon ne prendra que 18 minutes de plus mais permettra d’économiser entre 3,5 et 4,5 litres de carburant.


Pour aller plus loin 

Chez vous aussi, vous pouvez adopter faire des gestes simples pour limiter votre impact sur l'environnement. Consultez notre article à ce sujet.
Vous souhaitez devenir écoresponsable ? Très bonne idée ! Retrouvez l'ensemble des infos, astuces et conseils sur le site de l'ADEM : agirpourlatransition.ademe.fr.