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Une campagne de sensibilisation aux risques du protoxyde d’azote

Publié le : 14/11/2023
Les Agences régionales de santé Hauts-de-France et Île-de-France ont lancé le 9 novembre 2023 une campagne de communication conjointe pour sensibiliser aux risques liés à la consommation de protoxyde d’azote.
Cette campagne ""c’est trop risqué d’en rire" a pour objectif de sensibiliser les 15-25 ans aux risques du protoxyde alors que l'on constate une augmentation significative de l’usage détourné du protoxyde d’azote (dit « gaz hilarant ») depuis plusieurs années, en particulier par les adolescents et jeunes adultes, en raison de son effet euphorisant.


Une centaine de cas graves en 2022 dans la région  Hauts-de-France

Depuis quelques années, il n'est pas rare de constater sur la voie publique des cartouches métalliques ou bonbonnes (qui contiennent ce gaz) en grande quantité.
Dans les services d’urgence des grandes villes, le personnel doit également faire face à la prise en charge de jeunes atteints de troubles neurologiques ou victimes d’accidents découlant de cette consommation. 

Deux chiffres en témoigne : le centre d’addictovigilance des Hauts-de-France a recensé 99 cas en 2022 de personnes présentant des complications imputables au protoxyde d’azote et 62 cas entre janvier et septembre 2023.


Les dangers de l’usage détourné du protoxyde d’azote

Le protoxyde d’azote (N²O) est un gaz incolore, d’odeur et de saveur légèrement sucrées. Il est utilisé dans le champ médical, mélangé à de l’oxygène pour son action anesthésiante/analgésiante, ou bien encore dans le domaine culinaire pour les siphons à chantilly.

Le « proto » est également utilisé de façon détournée dans un contexte festif mais aussi de manière individuelle, en raison de son effet euphorisant lorsqu’il est aspiré. Prisé des collégiens, lycéens et étudiants, il n’est pourtant pas sans risques. : chutes, traumatismes, brûlures, asphyxie, paralysie, mais aussi isolement et dépendance. Les usages détournés du protoxyde d’azote présentent en effet des risques majeurs pour la santé.
 
  • signes neurologiques : troubles de la sensibilité type fourmillements ou sensations de brûlures au toucher, perte de sensibilité, troubles de la marche, troubles cognitifs (troubles de la mémoire, du langage, de l’attention, de la perception du monde extérieur) ; maux de tête, malaises, vertiges, troubles de l’équilibre, troubles érectiles.
  • signes cardio-vasculaires : thromboses veineuses, embolies pulmonaires, AVC, douleurs thoraciques, troubles du rythme cardiaque.
  • manifestations psychiques : agitation, agressivité, hallucinations visuelles/auditives, délire paranoïaque, angoisse, anxiété, attaque de panique, tristesse, irritabilité, idées suicidaires, confusion, amnésie, insomnie, troubles des cycles jours et nuits.
  • traumatismes et chutes : accidents de la voie publique et de la route, brûlures occasionnées par le gaz très froid.
  • les risques pour les autres : accidents de la route (perte de contrôle du véhicule pouvant mettre en danger la vie d’autrui), pollution des sols due aux capsules vides laissées sur la voie publique.


La campagne "Le proto, c’est trop risqué d’en rire"

Pour sensibiliser les 15-25 ans aux risques d'un usage détourné du protoxyde d’azote les Agences régionales de santé Hauts-de-France et Île-de-France ont lancé une campagne qui repose sur :
 
  • la diffusion de 3 spots audio et vidéo qui racontent l’expérience vécue par un proche de consommateur, dans des situations de consommation différentes : un malaise et l’appel au Samu lors d’une soirée festive, une panne sexuelle lors d’un « date » entre deux jeunes personnes et la paralysie d’un sportif addict au protoxyde d’azote. 
  • un site internet parlons-proto.fr, avec des informations sur les principaux risques liés à la consommation de protoxyde d’azote, un vrai/faux sur les idées reçues concernant l’usage détourné de ce gaz et des ressources pour être accompagné
  • une vidéo pédagogique sur les risques liés à la consommation de protoxyde d’azote réalisée par le journaliste, animateur de télévision et vulgarisateur scientifique Jamy Gourmaud et diffusée sur ses propres réseaux sociaux, par les deux ARS et sur le site internet parlons-proto.fr






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