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GHB : victime ou témoin, comment se protéger ?

Publié le : 29/06/2022

Que ce soit dans un bar, en festival ou encore en boîte de nuit, les jeunes se sentent aujourd'hui en insécurité à partir d’une certaine heure dans les lieux festifs.

Les témoignages de victimes ne cessent de se multiplier. Depuis février, près de 800 personnes ont porté plainte après des piqûres en boîte de nuit ou en concert partout en France. Dans 80% des cas, les victimes étaient de jeunes femmes.
À cela s’ajoutent les nombreux témoignages du mouvement #Balancetonbar de personnes relatant avoir été droguées à leur insu dans des bars et discothèques. Si très peu font état d’agressions sexuelles, le GHB est quasi systématiquement pointé du doigt.

Qu'est ce que le GHB ?

Le GHB (acide gammahydroxybutyrique) souvent appelé la "drogue du violeur" est un produit anesthésiant, détourné de son usage médical depuis une vingtaine d’années. Il se présente sous forme de poudre blanche soluble ou de liquide incolore et inodore conditionné dans de petits flacons et se consomme par voie orale principalement.


GHB, GBL ou BD, quelle différence ?

Le gamma-butyrolactone (GBL) et le butanediol (BD) sont des substances chimiques vendues comme solvants industriels. Ces substances se transforment en GHB une fois dans l’organisme. Elles ont les mêmes effets et présentent les mêmes risques.


Quels sont les effets du GHB ?

Les effets sont ressentis de dix à vingt minutes après la prise de GHB et peuvent durer jusqu’à quatre heures selon la dose ingérée. 

Les effets les plus courants incluent :

  • un ralentissement de la respiration
  • une sensation de chaleur et d’ivresse comparable à celle de l’alcool
  • une somnolence pouvant aller jusqu’à la perte de conscience communément appelée « G-hole »
  • des mouvements plus saccadés et une perte de coordination
  • des nausées et des vomissements
  • une diminution de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque

Quels sont les dangers liés à l’utilisation du GHB ?

Le GHB est un produit très difficile à doser. Le surdosage entraine donc des effets secondaires pouvant être graves :

  • Maux de tête, vertiges, étourdissements
  • Nausées et vomissements
  • Somnolence, confusion, amnésie (trou noir)
  • Perte de connaissance pouvant aller jusqu'au coma et la mort, en particulier en cas de mélange avec de l'alcool

Le GHB/GBL rend vulnérable

La plupart des consommateurs recherchent les effets du GHB/GBL en contexte festif ou sexuel. Mais certaines personnes tentent de le mélanger à la boisson de leur victime pour commettre un délit ou un crime : vol, agressions, abus sexuels…

Peut-on reconnaître une agression au GHB ? Et comment s’en protéger ?

Sensations de vertige, perte de contrôle ou de conscience, et réveil comateux sans souvenir de la soirée : c’est ce que racontent de nombreuses victimes qui pensent avoir été intoxiquées au GHB à leur insu.
Mais alors, est-ce une raison  pour ne plus sortir du tout à l’approche de la période estivale où les opportunités de faire la fête sont nombreusess ?

En soirée, pour se protéger et passer une soirée en toute sécurité, voici quelques conseils :

  • Ne jamais accepter un verre d’un inconnu si on n’a pas suivi sa provenance
  • Ne pas boire le verre d’une autre personne
  • Ne pas laisser son verre sans surveillance
  • Surveiller les possibles changements de sa boisson : goût salé, apparence brumeuse ou changement de couleur, quantité excessive de bulles, ou glaçons qui coulent au fond du verre
  • Utiliser une capote de verre

Soyez vigilant :

  • Gardez un œil sur ses ami(e)s et tout changement de comportement (impression d’« ivresse », somnolence)
  • Faites attention à toute manipulation de verre
  • Ayez un œil sur les clients qui semblent suivre ou « accompagner » des personnes « ivres »
  • Ne laissez pas sortir ou aller aux toilettes seul un proche sous GHB/GBL
  • Signalez la circulation/manipulation de fioles, seringues, poudre, cuillères
  • En cas de doute, conservez la boisson consommée ou les verres vides et rendez-vous aux urgences rapidement pour que des prélèvements soient effectués avant la disparition du produit dans l’organisme.

Tout comportement suspect doit être signalé au personnel de l’établissement ou l’organisateur de la soirée. 


Témoin ou victime, que faire en cas d’intoxication au GHB ?

En cas d’intoxication, le premier réflexe à avoir est de ne pas s’isoler.

Si l’on fait face à une victime, il faut appeler les secours, emmener la personne dans un lieu sûr, s’assurer qu’elle respire correctement et la mettre en position latérale de sécurité (PLS) si elle est inconsciente.

Si une victime réalise son agression le lendemain, elle peut contacter le centre d’addictovigilance de sa région afin d’échanger avec des médecins qui pourront l’accompagner dans ses démarches.

  • Contacter le centre d’addictovigilance de sa région
  • Drogue Info Service : 0 800 23 13 13
  • Viols Femmes Informations : 0 800 05 95 95
  • Violences Femmes Informations : 3919
  • Urgence police/gendarmerie : 17 (téléphone) ou 114 (SMS)
  • SAMU 15 / Pompiers 18 / ou 112