Les métiers sans le bac
L’accompagnant éducatif et social
Il accompagne et aide les personnes handicapées ou dépendantes dans leur quotidien, tant sur le plan psychologique que physique.
Il travaille en institut spécialisé, en établissement pour personnes âgées, généralement avec d'autres professionnels, aide-soignant, éducateur spécialisé...
Autres appellations : auxiliaire de vie sociale, aide médico-psychologique
La rémunération moyenne en début de carrière est le Smic.
- Pour accéder à ce métier, il faut obtenir le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES, il remplace les diplômes d’État auxiliaire de vie sociale et aide médico-psychologique). Aucun diplôme n’est requis pour passer l’examen d’entrée en formation. Celle-ci se déroule sur 12 à 24 mois.
L’animateur socioculturel
Il exerce des responsabilités dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets d’animation qui s’adressent à tous les types de public : enfants, adolescents, adultes ou personnes âgées. La rémunération moyenne en début de carrière est le Smic.
- Il existe des diplômes de différents niveaux pour accéder à ce poste : le certificat professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport (CPJEPS), de niveau CAP, représente le 1er niveau de qualification, le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) est de niveau bac. Pour plus d’informations, se reporter à notre dossier «les métiers de l’animation», que vous trouverez en fiche liée ci-dessous.
Le moniteur éducateur
Il n’intervient qu’en milieu fermé (établissements spécialisés) sous la responsabilité d’un éducateur spécialisé. Il intervient sur l’autonomie des personnes dans la vie au quotidien (prise de rendez vous, repas, ménage...).
Il propose des ateliers, des animations et des sorties pour entretenir les liens sociaux. Il travaille aussi sur l’éducation (soutien scolaire, sport, culture...) pour des personnes ayant des difficultés physiques, psychiques ou des troubles du comportement. La rémunération moyenne en début de carrière est le Smic.
- Pour exercer cette profession, aucun diplôme n’est requis, mais il faut obligatoirement être titulaire du diplôme d’État de moniteur éducateur qui se prépare sur 2 ans après réussite au concours d’entrée. Pour plus d’informations, se reporter à notre dossier «Moniteur-éducateur, et éducateur spécialisé», que vous trouverez en fiche liée ci-dessous.
Le technicien de l’intervention sociale et familiale
Il soutient et apporte une aide technique aux familles qui traversent des moments difficiles (hospitalisation, deuil...). Il intervient sur décision d’un service social ou d’une mairie. La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 720 €.
- Pour entrer en formation, aucun diplôme n’est requis mais il faut réussir les épreuves de sélection. La formation se déroule en 24 mois et permet de valider le diplôme d’État.
L’assistant familial
Il accueille à son domicile des mineurs ou jeunes majeurs ne pouvant rester dans leur famille, suite à un placement proposé par les services de protection de l’enfance ou d’un dispositif médico-social. Il dispose d’un agrément délivré par le Conseil départemental. Pour l’obtenir, il passe un entretien et son habitation fait l’objet d’une visite afin de vérifier qu’elle est conforme à l’accueil de jeunes. Souvent, Il est employé par le Conseil départemental. La rémunération varie en fonction du nombre d'enfants acccueillis.
- Une formation de 60 heures lui est délivrée, puis une formation qualifiante de 240 heures est dispensée dans les trois premières années d’exercice. Puis, il lui est possible de passer l’examen afin d’obtenir le diplôme d’État d’assistant familial.
Les métiers avec le bac
L’assistant de service social
Il intervient auprès des publics en difficulté, sociale, financière ou médicale. Il travaille pour le Conseil départemental, la mairie, la CAF... La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 600 à 1954 €.
- Il faut être titulaire du diplôme d'Etat d'assistant de service social, délivré en 3 ans après le bac.
L’éducateur de jeunes enfants
Il propose des activités afin de favoriser le développement des enfants, il travaille dans les crèches, les centres médicaux psycho-pédagogiques, les centres spécialisés... La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 700 €.
- Pour exercer cette profession, il faut obligatoirement être titulaire du diplôme d’Etat d'éducateur de jeunes enfants.
L’éducateur spécialisé
Il favorise l’insertion sociale et l’autonomie pour des personnes en difficultés (handicapés, enfants et adultes). Il intervient dans les établissements spécialisés ou directement dans les familles. Il met en place des projets socio-éducatifs et suit l’évolution des personnes prises en charge. La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 710 €.
- Pour exercer cette profession, il faut obligatoirement être titulaire du diplôme d’État d’éducateur spécialisé qui se prépare sur 3 ans.
L’éducateur technique spécialisé
Il est à la fois éducateur et spécialiste d’une technique professionnelle (menuisier, peintre, maçon…) qu’il transmet aux personnes dont il a la charge. Il est ainsi spécialiste de l’adaptation ou de la réadaptation professionnelle des personnes handicapées jeunes ou adultes.
Il favorise l’accès au travail : d’une façon générale il s’occupe de personnes qui rencontrent de grandes difficultés d’insertion professionnelle.
Son action vise à favoriser leur autonomie, réinsertion ou intégration dans le monde du travail.
Il exerce essentiellement au sein d’associations (95%). La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 800 €.
- Pour exercer cette profession, il faut être titulaire du diplôme d’État d’éducateur technique spécialisé (DEETS).
Le médiateur familial
Il rétablit le dialogue lors d’une rupture ou séparation, afin d’aider à gérer les conflits au mieux des intérêts de chacun. Il travaille pour une association, la CAF, la mairie... La rémunération moyenne en début de carrière est le Smic.
- Le diplôme d’État de médiateur familial est indispensable, il est obtenu après une formation de 595 heures (en formation continue), accessible aux titulaires d’un bac + 2, après sélection sur dossier et entretien.
Le conseiller en économie sociale et familiale
Il accompagne les personnes en situation précaire. Il les aide dans leur quotidien (à gérer leur budget, rechercher une formation...). La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 710 €.
- Le diplôme d’État de conseiller en économie sociale et familiale est délivré après une formation d’un an, accessible après un BTS, DUT, ou diplôme du secteur social.
Le conseiller conjugal et familial
Il travaille dans les centres de planification et d’éducation familiale, en PMI. Il aide les personnes ou couples en difficulté à s’interroger et à comprendre leur problème, prendre du recul... La rémunération est à la vacation, qui est de 8 à 12 € de l'heure.
- Pour exercer cette profession, une attestation de qualification est obligatoire, elle est délivrée à l’issue d’une formation de 400 heures. Celle-ci est accessible après un diplôme d’État dans les secteurs médical, paramédical, social, juridique et un entretien de motivation.
Le mandataire judiciaire de la protection des majeurs
Il est mandaté par un juge. Il prend en charge les intérêts d’une personne lorsque celle-ci n’est pas en mesure de gérer ses affaires seule, provisoirement ou définitivement, il supervise notamment son compte bancaire. Il travaille dans des associations familiales, établissements hospitaliers, sociaux ou médico-sociaux. La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 700 €.
- Pour exercer, un certificat national de compétences est obligatoire, la formation y conduisant est accessible aux titulaires d’un bac + 2, âgés d’au moins 21 ans.
Le conseiller en insertion professionnelle
Il informe, conseille et oriente les demandeurs d’emploi afin de leur permettre d’élaborer ou de réaliser leur projet professionnel. Il travaille principalement dans des associations d’insertion professionnelle et sociale, des centres de formations ou Pôle emploi. La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 700 €.
- Pour candidater à ce poste, il faut bien souvent être titulaire d’un diplôme universitaire de niveau bac+3. Il existe également le titre professionnel « conseiller en insertion » permettant de se former à ce métier.
Le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation
Il assiste la justice en travaillant en et hors prison afin de favoriser la réinsertion du détenu. La rémunération moyenne en début de carrière est de 1 900 €.
- La profession est accessible après un concours de niveau bac+3 qui permet d’entrer à l’école nationale de l’administration pénitentiaire, où les candidats suivent 2 ans de formation.
L’informateur jeunesse
Il travaille auprès des jeunes, au sein d’un réseau. Il accueille, informe, accompagne les jeunes dans leur recherche de formation, d’emploi, de logement... La rémunération moyenne en début de carrière est le Smic.
- Il n’y a pas de formation spécifique, mais un niveau bac+2 est conseillé, et il existe une formation en interne.
Évolution de carrière
Certains diplômes permettent d’évoluer vers des responsabilités d’encadrement.
Ainsi le Caferuis, le DEIS et le CAFDES donnent l’accès aux professionnels du secteur social à des fonctions d’encadrement et d’expertise. Ces diplômes sont accessibles en formation continue.
Le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale (Caferuis)
Certificat d’aptitude de niveau II (bac +3/+4).
Pour s’y présenter, il faut remplir au moins l’une des conditions suivantes :
- avoir un diplôme de niveau IV (bac) dans le secteur social et médico-social, et justifier de 4 ans d’expérience professionnelle dans un établissement ou service social ou médico-social ;
- avoir un diplôme au moins de niveau III (bac + 2) dans le secteur social et médico-social ;
- avoir un diplôme au moins de niveau III (bac + 2) du secteur sanitaire et social et justifier de 2 ans d’expérience professionnelle dans le secteur de la santé ou fonction de cadre dans le secteur social ou médico-social ;
- avoir un diplôme au moins de niveau III (bac + 2) et justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans dans les secteurs de l’action sociale ou médico-sociale ou dans une fonction d’encadrement ;
- avoir un diplôme de niveau II (bac +3/+4) minimum.
Sélection sur dossier, test écrit (sujet de culture générale) et entretien.
Le diplôme d’État d’ingénierie sociale (DEIS)
Diplôme enregistré au niveau I (bac + 5), il forme des chargés de mission, des chargés d’étude et des conseillers techniques.
Ceux-ci assurent des fonctions d’expertise des politiques sociales, auprès de collectivités territoriales, d’administrations ou d’associations, ou encore dans le cadre de bureaux d’études.
L’admission se fait sur dossier, tests écrits et entretien. Pour s’y présenter, il faut remplir au moins une des conditions suivantes :
- avoir un diplôme de travailleur social de niveau III (bac + 2) et 3 ans d’expérience professionnelle dans l’intervention
- sociale ;
- avoir un diplôme paramédical de niveau III (bac + 2) minimum et 5 ans d’expérience professionnelle dans l’intervention sociale ;
- avoir un diplôme de niveau II (bac +3/+4) du secteur social et médico-social ;
- avoir un diplôme de niveau I (bac + 5) ;
- appartenir au corps des directeurs ou des éducateurs des services de la PJJ, ou au corps des directeurs, des chefs de service ou des conseillers d’insertion et de probation de l’administration pénitentiaire et justifier de 3 ans d’expérience dans le domaine de l’intervention sociale.
Le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (Cafdes )
Il prépare aux fonctions de directeur dans le secteur privé.
Le recrutement se fait sur épreuves de sélection (écrite et orale).
Pour se présenter aux épreuves, il faut remplir au moins l’une des conditions suivantes :
- être directeur d’établissement ou de service dans le champ de l’action sanitaire, sociale ou médico-sociale ;
- être titulaire d’un diplôme ou titre de niveau II (bac +3/+4) inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ;
- être titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur de niveau bac + 3 au moins ;
- être titulaire d’un diplôme de niveau III (bac + 2) mentionné au code de l’action sociale et des familles ou inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), avec 1 an d’expérience professionnelle dans une fonction d’encadrement ou 3 ans dans le domaine social, sanitaire ou médico-social.
Le financement des études
Le coût des formations dans le secteur du social varie énormément d’une école à l’autre. Mais que ce soit dans le cadre de la formation continue ou de la formation initiale, le Conseil régional, Pôle emploi ou votre entreprise (selon votre statut : étudiant, demandeur d’emploi ou salarié) peuvent prendre en charge tout ou partie de la somme demandée par l’organisme.
Pour connaître celles du Conseil régional, vous pouvez consulter les dispositifs et aides de cette rubrique ou appelez le 0 800 02 60 80 (appel gratuit).
Les formations en Hauts-de-France
- Bac pro accompagnement, soins et services à la personne
- Bac pro animation-enfance et personnes âgées
- Bac pro services aux personnes et aux territoires
- Bac techno ST2S (sciences et technologies de la santé et du social)
- BTS économie sociale et familiale
- BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social
- DEUST intervention sociale
- DEUST métiers de la cohésion sociale
- DUETI carrières sociales
- Licence sciences de l’éducation
- Licence sociologie
- Licence pro intervention sociale accompagnement de publics spécifiques
- Licence sciences sanitaires et sociales
- Certificat national de compétence de mandataire judiciaire à la protection des majeurs
- Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES)
- Diplôme d’État d’ingénierie sociale (DEIS)
- Diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale
- Diplôme d’État de technicien de l’intervention sociale et familiale (DETISF)
- Diplôme d’État éducateur de jeunes enfants
- Diplôme d’État éducateur spécialisé
- Diplôme d’État éducateur technique spécialisé
- Diplôme d’État moniteur-éducateur
- Certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale
- Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale
Vous pouvez retrouver les organismes préparant ces formations dans nos fiches liées correspondantes ci-dessous.